VIGILANCE & MEFIANCE AVEC CERTAINES PRATIQUES DU « BIEN-ETRE ».

Le « Bien-être » à n’importe quel prix

A mon sens, vigilance et méfiance avec certaines pratiques du  » Bien-être « sont indispensables. Surtout depuis la pandémie par la COVID.

Le terme « Bien-être » n’a jamais suscité autant de vocations auprès des « sauveurs sauvages » de l’humanité. Surfant toutes sur les connotations religieuses, philosophiques, ésotériques possibles. Mais aussi psychologiques, psychanalytiques et j’en passe.

Avec comme objectif de contrôler et endormir le mal-être existentiel qui plane sur notre société malade. Moi j’appelle ça : le forcing du lâcher prise. A n’importe quel prix, il nous faut du « Bien-être » et la demande est-elle que l’offre du grand n’importe quoi explose.

Si tout cela part d’un bon sentiment, il n’en reste pas moins que les dérives sectaires sont facilement envisageables. La manipulation et le manque de connaissance peuvent faire de gros dégâts auprès des naïfs.

Mis à toutes les sauces, le business du « Bien-être » est le nouveau filon d’or de ce style d’auto entreprenariat agressif. Sans forcément de formations professionnelles dignes de ce nom en amont. Exempts de suivis par des superviseurs avisés, les auto-proclamés « thérapeutes » de ci ou de ça me font peur.

« L’enfer est pavé de bonnes intentions »

L’expression “l’enfer est pavé de bonnes intentions” se réfère à l’idée que les paroles, les bonnes intentions, la bonne volonté ne sont pas suffisantes, voire, aboutissent au pires résultats.

Aujourd’hui, je souhaiterais vous parler d’une expérience personnelle que j’ai vécu dans ma jeunesse. Laquelle m’a amené à mesurer l’importance d’une réflexion que m’a faite durant toute sa vie, ma grand-mère qui m’avait élevé.

 » L’enfer est pavé de bonnes intentions… ».

Il y a quelques temps, une de mes amies, Christine LAW-HANG, (qui est l’auteure d’un livre « Les 4 piliers de la destinée » sur l’astrologie chinoise expliquée point par point) m’a envoyé un document sur un rapport de l’Ordre National des Médecins/Conseil national de l’ordre.

Il s’agit d’un rapport concernant « LES PRATIQUES DE SOINS NON CONVENTIONNELLES ET LEURS DERIVES ».

Je vous laisse lire le rapport. Pour ma part, ce que je retiens c’est que l’Ordre National des Médecins vise à mettre un coup d’arrêt aux médecines naturelles et à l’approche holistique des pratiques thérapeutiques en mettant en avant un travail collaboratif intensifié avec des organisations comme la MIVILUDES MIVI

Au delà de la manière dont sont vues, (par l’ordre des médecins), les approches holistiques des pratiques non conventionnelles de la médecine traditionnelle , je pense qu’il est tout de même important qu’un contrôle soit mis enfin en place par nos dirigeants sur ce grand tout et n’importe quoi qui gravite autour de la personne en souffrance. Ou de celle qui veut entreprendre un travail sur elle-même à des fins de se sentir mieux dans son quotidien.

Cultivons la méfiance et la vigilance

Là, je reviens à la réflexion de ma grand-mère : elle disait que de tous temps, les hommes de toutes les cultures ont voulu se sentir bien dans leur vie. Pour cela, ils faisaient appel aux éléments de la nature, aux divinités, aux astres, pour enrayer les maux de tous les jours. Autant, en matière de santé qu’en celle de l’alimentaire.

Parmi ces hommes, beaucoup étaient de belles personnes, mais il y avait aussi des opportunistes, des véreux, des profiteurs qui tentaient de monnayer ou d’établir un contrôle sur leurs paires en se faisant dépositaires exclusifs du « savoir ».

Il y avait aussi ceux qui avaient de bonnes intentions, profondément empathiques qui se voulaient altruistes et bienveillantes ; mais qui au final pouvaient s’avérer devenir ou aboutir à l’enfer pour ceux qui se laissaient manipuler par des « illuminés » qui se prenaient pour DIEU.

A ce sujet, CG.JUNG appelait cette partie sombre du Moi, celle qui se love dans notre inconscient personnel (ou/et collectif), l’Ombre.

Du « Bien-être » aux dérives sectaires.

Dans une vie bien remplie comme la mienne et à l’âge que j’ai, je puis me prévaloir d’avoir fait pléthores d’expériences de vécus. Autant positifs que négatifs, certes mais toujours empreints, en finalité, d’une morale (peut-être que je dois cette manière de voir les choses, grâce à ma lecture des fables de LA FONTAINE, lesquelles m’ont toujours inspiré ; allez savoir !!!).

Parmi ces expériences et en rapport avec le sujet de ce post, j’ai pensé spécifiquement à ces années de ma jeunesse (entre 18 et 20 ans) où j’étais en quête d’un « idéal » essentiellement affectif que je confondais avec « spirituel ». Ainsi, je me suis retrouvée embringuée dans une histoire rocambolesque de secte dont l’issue aurait pu être dramatique. Heureusement pour moi que j’ai pu compter sur mon instinct de survie. Non pas en rapport avec la valeur que j’ai de moi même. Mais au niveau de la valeur de l’argent durement gagné par le fruit de mon travail. Sur ce coup là, c’est ce qui m’a sauvé.

Le « Bien-être », c’est quoi ?

Par un concours de circonstances (qu’aujourd’hui j’appellerais « synchronicité »), je me suis donc embringuée dans une secte. En ce temps là, j’étais une jeune fille paumée, malheureuse, très malheureuse. En rupture familiale, en colère, en rebellion, en frustration et surtout, surtout…à la recherche de moi-même. Quête de moi-même qui d’ailleurs continue jusqu’à aujourd’hui. Mais avec bien plus de filets de sécurité autour de moi que je n’en avais à l’époque. L’apprentissage de l’auto-protection est venue avec les expériences de la vie. Mais surtout avec les bleus à l’âme et les cicatrices sur le corps.

Lors d’un prochain article (voilà comment on étoffe un blog !!!), je vous raconterai cette curieuse expérience. Comment je me suis retrouvée à Castellane (dans les Alpes de Hautes Provence). Dans la secte de Gilbert BOURDIN, le MANDAROM ?

Le manque de vigilance et l’absence de méfiance.

J’ai passé deux ans, en tant que « chevalier extérieur » de la secte. Durant deux ans, chaque week-end, je partais de CANNES (où nous vivions, travaillions…) avec mon compagnon de l’époque. Nous revoyions l’ ashram.

Nos séjours au Mandarom étaient « offerts ». En échange de toute la gracieuse collaboration collective que l’on attendait de nous et des autres chevaliers extérieurs. Nous impliquant dans les tâches ménagères, de culture des légumes, de la cuisine pour l’ensemble de la communauté). Le reste du temps, nous le passions à découvrir les arts plastique, la lecture ciblée de textes ésotériques. Mais aussi, les prières selon notre orientation religieuses. Avec le « OM » comme point central et reliant l’aumisme de rigueur à l’ashram.

D’autre part, diverses pratiques douteuses où la morale,la loi, la déontologie et l’éthique étaient de mise. « Transcendées » par le maitre des lieux et auxquelles je n’ai pu participer en deux ans de présence. Car selon le Gourou, je n’étais pas assez « flexible » (entendez « manipulable »). Heureusement pour moi !!! je n’ai jamais été initiée et j’ai pu m’échapper de la secte sans trop de dégâts. Autres que les deniers qui j’y ai laissé en offrandes et la déception d’avoir faillis atteindre le Nirvana. Devenu inaccessible par la faute de mon mauvais caractère.

Pourtant, de l’extérieur, cette secte offrait une belle image. Certes un peu marginale pour un lieu paisible de recueillement spirituel. Car nombre d’avocats, de médecins, de notaires, de personnes influentes (femmes ou hommes) politiques y venaient. Autant en tant que visiteurs qu’adeptes pratiquants. Mais vivre à l’année à l’ashram était une autre paire de manches. Même elle offrait aussi le fantasme d’une vie idéale.

Cet ashram a été épinglé par MIVILUDES comme d’autres sectes en France. Aujourd’hui, LE MANDAROM s’affiche comme un haut lieu de spiritualité mais se fait extrêmement discrète.

Quelle relation avec les pratiques « Bien-être » d’aujourd’hui ?

J’y viens, j’y viens !!! Aujourd’hui, les adeptes de l’ashram ont disparu de Castellane. BOURDIN est décédé laissant derrière lui les plaintes de victimes de viol et d’agressions sexuelles. Les préjudices ne seront jamais réglés. Les deuils ont certainement du être compliqués à faire.

Reste que les dérives sectaires continuent à faire des victimes partout ailleurs. Elles se sont déplacées parmi les pro-bio (bobos d’hier), les végans. Mais aussi les écolos et les néo-new age qui déambulent avec leur style hippie. Ces adeptes du « Bien-être à tout prix » n’ont rien inventé. A par peut-être le « recentrage » par les pierres et la lithothérapie et le retour de l’ésotérisme. Le REIKI et le cortège des déesses de la forêt, de la lune et des poids chiches font recette. Sur les réseaux sociaux se forment des collectifs virtuels qui deviennent réels. S’y baladent les drogues plus ou moins « douces ». On vous explique que votre ‘IMC se mesure sur les tapis de yoga. Qu’à coups de mantras plus ou moins orientés méthode COUE vous avez le contrôle de vous-même. Que vous êtes les maitres du monde…Avec tout ça, beaucoup font du bizness.

De plus en plus on voit pousser des « espaces bien-être » aux quatre coins des villes, villages. Là, se disent officier des gens formés sur le net en quelques heures. Des soit-disant pro de la psychanalyse, la psychothérapie, la médecine chinoise. Pro des pratiques ancestrales du YI-KING. De l’astrologie et les lectures dans le marc de café. Ces formations sauvages donnent de soit disant « titre officiel ». On voit les usurpateurs, faussaires jouer avec la santé physique et mentale. Avec l’âme humaine des personnes fragilisées en mal de solitude, de pathologies, de maux divers et variés.

Méfiance et vigilance.

A mon sens, il n’y a pas mieux comme prévention que l’information diffusée de manière massive, ciblée et collective. Tous les acteurs du « Bien-être » ne sont pas des charlatans, mais tous ne sont pas non plus des Dieux sauveurs. Sans tomber dans la paranoïa du complotisme. Mais sans non plus faire naïvement entièrement confiance, il y a le juste milieu de la vigilance. A n’importe quel moment, nous pouvons avoir besoin d’aide humaine pour faire face à nos interrogations. Quelles soient spirituelles, psychologiques, de santé face à la maladie etc…

Se renseigner, sur le net, par téléphone auprès de chambres syndicales de professionnels, voir les avis, les forums. Mais aussi lire, s’informer, entretenir notre liberté de choix, de ressentis. Se faire confiance tout en n’oubliant pas quels sont nos points faibles en matière d’attirance. Car nous avons tous, notre part d’ombre en nous. Celle qui se joue de notre conscience et qui va nous détourner vers notre faiblesse, notre talon d’Achille.

Nous sommes seul à prendre la bonne ou la mauvaise décision du choix que nous allons faire. La responsabilité n’en sera que la notre. Nous sommes responsables de nous-même et c’est notre devoir que de prendre soins de soi-même.

Ma conclusion sur le sujet.

Objectivement, comment voulez vous qu’une personne inconnue puisse prendre soin d’une autre personne. Si elle-même n’est pas au clair avec ses propres démons ?. Q’elle prétend sans vous connaitre, savoir de quoi vous avez besoin. Si elle vous dit qu’elle « sait », qu’elle « sent », qu’elle a le don…fuyez !!! Jamais un professionnel formé correctement ne vous assurera du résultat final d’une consultation. Jamais car c’est un être humain qui a conscience de ses propres limites. Cela ne veut pas dire qu’il n’a pas confiance en lui ; au contraire. Cela veut dire qu’il sait où sont ses limites et qu’il cadre bien son sujet.

La seule personne qui en sait le plus sur vous, c’est vous même. Aujourd’hui vous pensez le contraire ? Alors, c’est que vous devez travailler sur ce sujet là avec un professionnel, un psychanalyste confirmé, un thérapeute confirmé. Mais surement pas avec une personne inconnue. Qui, de plus, ne vous a pas donné les preuves de son travail. De son savoir, de ses formations et de son parcours pro.

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